Droit de suite. Les réunions organisées partout en France par la Commission nationale du débat public (CNDP) sur les nanotechnologies montrent leur vrai visage. Non seulement les organisateurs osent parler de « débats » sur des questions déjà tranchées (cf notre billet du 16 octobre), mais ils émettent maintenant des sortes de « critères de conformité » pour le « public » désirant y participer.
A Grenoble, temple de la nanorecherche mais aussi haut-lieu de la contestation, la réunion du 1er décembre a tourné au fiasco. La solution? «Experts et public seront dans des salles séparées», a décidé le président de la CNDP, afin «d’assurer la sérénité des débats» (sic), mais aussi, tant qu’à faire, afin «d’élargir la participation» en retransmettant le débat en direct sur internet et en ouvrant un «numéro vert» (re-sic). Notez comment ces grands pros de la manip « vendent » leur revirement en prétextant «d’élargir la participation». Mais alors, pourquoi ne pas l’avoir fait dès le début?
Cette configuration de « débat virtuel » devait être inaugurée pour la réunion de Metz le 15 décembre. Mais à Caen, jeudi 10, tout était déjà en place: filtrage policier, séparation physique entre experts et manants, et signature obligatoire d’une «charte de bonne conduite» avant de pénétrer dans la salle…
- Plus de détails sur nanomonde.org
- Extraits des récents reportages de F3 Grenoble
- Reportage de Radio Gresivaudan sur la journée du 1er décembre: