Archives de février, 2011

Dans la ville de Martine Aubry, la tête de Türk s’appelle Eric Quiquet. Cet élu municipal, vice-président de la communauté urbaine (Lille Métropole – LMCU), est chargé des transports. Et depuis quelques temps, il a décidé de mettre le paquet sur les puces RFID — il en veut partout, pas simplement dans les transports, mais dans toute la « vie quotidienne » (bibliothèques, écoles, crèches, services publics). Alors bien sûr, comme Quiquet est un élu des Verts, il a toujours présenté sa frénésie comme « responsable »: il disait vouloir éviter que les gens soient tracés, tout devait être anonyme. Le régional de l’étape, Alex Türk, élu du Nord et président de la vénérable CNIL, avait donné sa bénédiction à la dissémination « citoyenne » de puces radio dans la métropole lilloise. Pourtant, le plan dévoilé en novembre dernier n’est pas du tout aussi inoffensif.  (suite…)

Le 28 janvier, c’était la « 5ème Journée de la protection des données », organisée par la Commission européenne pour « sensibiliser » les usagers et « responsabiliser » les acteurs de cette grande foire mondiale des données personnelles. Pendant ce temps, la même Commission tente d’étouffer un débat autrement plus crucial: l’avenir de la directive « rétention des données », qui oblige à conserver les traces précises que tout utilisateur laisse derrière lui en empruntant tous types de réseaux (voix, données, web, mobile, etc.). Depuis 2006, c’est en effet obligatoire dans l’UE de stocker à des fins « préventives » une quantité incalculable de traces intimes qui concerne, au total, environ 500 millions de personnes. L’illégalité de cette mesure est flagrante, certains tribunaux l’ont déjà prouvé. Et selon des chiffres publiés par une ONG allemande, ça n’a eu aucun effet sur le taux de résolution des infractions constatées! Pourtant à Bruxelles, on affirme que «la rétention des données est là pour rester». (suite…)