Articles Tagués ‘domination’

/ Tiré du ZELIUM n°5 – en kiosque le 18 juin /

L’affaire Drake, c’est un peu le premier procès du 11 septembre, presque 10 ans après…

Le 13 juin 2011, la cour de district de Baltimore, dans l’Est des États-Unis, a ouvert une audience un peu spéciale. Thomas Drake, 54 ans, est accusé de trahison. Cet « ennemi de l’État » est inculpé pour « divulgation non autorisée », « obstruction à la justice » et « mensonge à agents fédéraux ». Il risque 35 ans de taule.

Cet ancien analyste de la NSA (National Security Agency — No Such Agency, « elle n’existe pas », disent ses détracteurs — l’énorme centrale d’écoute mondiale étasunienne, pilier du renseignement électronique) est tout simplement accusé d’avoir parlé à la presse. Une journaliste du Baltimore Sun.

Ironie de l’histoire : Drake, auparavant intervenant extérieur, a été embauché à la NSA à temps plein un beau matin de septembre 2001. Le 11, exactement. Véridique, affirmait l’hebdo The New Yorker, dans une longue et passionnante enquête parue le 16 mai dernier.

Drake n’a pas supporté de découvrir que la NSA avait détourné un logiciel ultra-sophistiqué, développé en interne à la NSA, pour surveiller en masse tous les citoyens américains. Car la NSA a vocation à écouter le monde entier, mais pas les Américains. Dès qu’un citoyen US est pris dans les mailles du filet, le contenu de l’interception doit être détruite… Écouter le monde, ça va. Mais un bouseux du Wisconsin en vacances au Mexique, c’est contraire à la Constitution… C’est ça, la démocratie yankee. […]

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Vous avez aimé le professeur Pellerin en 1986? Alors vous allez adorer André-Claude Lacoste en 2011. Hier à la télé, le grand patron de l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN), un haut fonctionnaire X-Mines qui émarge dans le nucléaire civil depuis 1993, a cherché à apaiser les craintes liées aux retombées de la catastrophe nucléaire de Fukushima. «Le nuage radioactif devrait atteindre les Antilles françaises à partir du 21 mars, à des niveaux extrêmement bas sans aucune conséquence». […]

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(Plus haut, Madelin jeune ministre nous présente son central téléphonique placebo – Antenne 2, avril 1986. Plus bas en bonus, la solution fatale.)

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Les habitants de Benghazi, haut lieu de la résistance au pouvoir Kadhafi, n’imaginent pas à quel point la France mérite toute leur gratitude. Le 10 mars les rebelles retranchés dans la deuxième ville du pays ont brandi le drapeau français suite à la reconnaissance par la France du conseil de transition. Ils peuvent dès à présent saluer les obus made in France qui tentent d’écraser l’armée du colonel, tout en évitant de se rappeler que ses missiles Milan sont aussi d’origine française. Mais la diplomatie est un grand cirque cynique qui recèle d’autres surprises.

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Depuis que le simple citoyen peut saisir le Conseil constitutionnel pour vérifier la conformité d’anciennes lois avec la constitution — procédure dite « QPC » —, les vieux sages du Palais royal se convertissent en contrôleurs des travaux finis. C’est particulièrement le cas d’un long litige civil entre une société internet et le consortium du Stade de France, contrôlé par Vinci et Bouygues. L’avocat Roland Lienhardt (ci-dessus), résumé sa pensée dans une vidéo remontée par nos soins (toutes les audiences sont filmées — plus sexy qu’une décision du Conseil…) (suite…)

Images Jet Lambda // Musique John Williams (Jaws, 1975) (suite…)

C’était le 22 septembre 2006, lors du 2ème festival du Film grolandais de Quend-Plage-Les-Pins, dans la Somme. Eric Martin et Pierre Carles présentaient en avant première une ébauche de « Choron, Dernière », qui allait finalement sortir au cinéma en janvier 2009. Dans l’unique salle de Quend, Carles n’a pas pu rater au 3ème rang l’ex-directeur des programmes de Canal Plus, Alain de Greef, en poste en 1995/96 lorsque son film, « Pas vu pas pris », commandé par la chaîne, a été trappé après de vaines tentatives de le censurer et de l’édulcorer. On comprend mieux pourquoi, dix ans plus tard, Pierre Carles ne peut s’empêcher de foncer dans le tas d’une partie du gratin de Canal qui parrainait le (désormais défunt) festival de Groland. « Pas vu pas pris » a toujours eu un goût d’inachevé.

Carles s’est toujours dit qu’il tournerai la suite, un jour… Et puis voilà donc « Fin de concession », qui sortira le 27 octobre dans seulement 7 salles (Paris, Nantes, Grenoble, Nice, Poitiers, Bayonne, Caen et St-Ouen-L’Aumone…). (suite…)

Ceux qui se plaisent à mettre en avant les «effets positifs» de l’empire colonial français chercheraient-ils à créer une nationalité à deux vitesses dans ses territoires d’outre-mer?

La question s’est posée au détour de l’examen de la loi Besson sur l’immigration, qui a éclipsé celui sur la LOPPSI-2 (reporté à la mi-novembre) en ce mois d’octobre. Un projet qui laisse libre cours aux idées nauséabondes des députés de la majorité. Au point que le ministre Besson, comme le rapporteur du texte à l’Assemblée, Thierry Mariani (un expert: c’est l’homme des « tests ADN » de la précédente réforme en 2007/08…), ont du siffler la fin de la récré devant des propositions si radicales. L’idée de Douillet serait de créer des maternités extraterritoriales en Guyane et à Mayotte… Pour qu’un enfant de clandestins ne soit pas automatiquement français à sa naissance. «Votre hôpital extraterritorial, l’a recadré Christine Taubira, députée de la Guyane, ce serait en fait un centre de rétention administrative à l’hôpital… Merci pour l’innovation !»

UPDATE 15/10 – En Guyane pas de pitié pour les étrangers maladesMerci M. Mariani.

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L’émission Là-bas si j’y suis de Daniel Mermet sur France Inter était à Dunkerque (émission du jeudi 9/9) pour évoquer les faits d’armes d’une entreprise hautement citoyenne, Eamus Cork Solutions. Sortie de l’anonymat grâce aux limiers du Plan B (lire notre billet), cette société a décroché un gros marché avec les autorités française et britannique pour aller renifler dans les camions en instance vers l’Angleterre afin de repérer des migrants en détresse qui tentent de passer la Manche. Excellente occasion de narrer une nouvelle fois les aventures du patron de la boite, Patrick Guerbette, ex-flic des RG et écrivain illuminé à ses heures perdues, qui met en avant ses valeurs «éthiques» et son «humanisme» sur sa vitrine internet. Heureusement, le reporter Julien Brygo est allé traîner son micro dans les entrepôts de la compagnie, et recueilli les témoignages de salariés qui dressent un tout autre portrait de leur travail «humaniste».

nb: le reportage démarre à 12’43

En arrivant au pouvoir en Grande-Bretagne, la nouvelle coalition libérale l’avait juré craché: « fini la société de surveillance ». Pour faire un exemple, le vice-Prime Minister Nick Clegg a décidé de sacrifier Contact Point (wikipedia), une sorte de « casier social » des mineurs contenant 11 millions de dossiers (enfants de zéro à 18 ans – limité à l’Angleterre et au Pays-de-Galles).

Le système a, parait-il, été débranché début août. Mais bon, comme la Grande-Bretagne est un pays moderne on ne va pas retourner aux fiches en carton. A l’occasion d’un récent panorama des casiers scolaires en Europe écrit pour Owni.fr, j’ai discuté avec Terri Dowty, le directeur de l’ONG Action on Rights for Children (ARCH) et membre de Privacy International. Il m’a mis sur la piste d’un fichier « bis »: «National eCAF». Les Anglais ont trouvé la parade au problème du consentement des parents : à partir de 12 ans, l’enfant seul peut donner son accord à être catalogué…

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«Rien n’est plus beau qu’un rassemblement populaire, des gens qui y croient, qui se battent et qui veillent, qui ne sont pas dans les salons et qui disent la vérité. Je trouve ça très beau.»

Ainsi s’est émerveillé le photographe mondain François-Marie Banier en se noyant dans la masse pendant la manif du 7 septembre à Paris. Le héros tragédien de l’affaire Bettancourt est accusé d’avoir détroussé l’héritière de L’Oréal d’un bon paquet de millions (résumé de l’affaire en cours et dernier scoop de Mediapart). Ce 7 septembre, il est venu respirer la France d’en bas avec son solex, son boitier Nikon et ses fringues déchirées. Surréaliste. [MIS A JOUR: les photos en or de Môsieu Banier] (suite…)