Les dernières manifs étudiantes en Italie n’ont pas plu au Cavaliere. Après avoir échappé à une motion de censure mi-décembre, Berlusconi et ses ministres préparent une arme secrète qu’envieraient Sarko et sa bande à Paris. L’idée est d’appliquer à l’activisme politique et syndical le même traitement qu’aux tifosi, les supporters de foot.
Depuis l’année dernière, pour écarter ses hooligans les plus violents — qui sont souvent les plus fachos —, Rome a mis en place une « carte du supporter » (tessara del tifoso), obligatoire pour se rendre au stade tous les dimanche. Pour l’obtenir, il faut d’abord montrer patte blanche: la police fouille dans ses fichiers et la moindre trace de violence aux abords d’un stade, même datant de plusieurs années, peut suffire pour lui refuser la carte.